At a little before four we left Parma, and a little before nine we reached Placentia. I must not omit to mention the remarkable beauty of the fire-flies last night, just as we entered Placentia. The wide meadows before we reached the town were sparkling with the shifting light of hundreds of these little creatures, whose irregular movements and perpetual change resembled a fairy dance, in which each elf carried a lamp in his hand, alternately lighting and extinguishing it by magic power. I never saw them before in such abundance. The change of climate from Rome is very perceptible.
Saturday, May 31, 2008
Friday, May 30, 2008
from L'Hermite en Italie: ou, Observations sur les moeurs et usages des italiens ... par Victor-Joseph-Etienne de Jouy 1825, II
Ici la civilisation est très-peu avancée, j'en conviens; à l'exception d'un nombre d'hommes qu'il serait facil de compter, les vingt-huit mille habitants de Plaisance sont imbus de beaucoup de préjugés et accessibles à toutes les superstitions, mais ce n'est pas la vue d'un échaufaud qu'ils se corrigeront. "J'aurais peine, poursuivit-il, à peindre l'affreuse journée où, pour la première fois, fut dressé sur la place publique le fatal instrument que fit inventer en France le besoin de multiplier les supplices. Ce fut vers la fin du mois de mai 1807 q'une abominable tragédie plaça de terreur tous les Plaisantins. Je conviens que l'homme que l'on venait de condamner était un assassin, aussi j'absous les juges en condamnant la loi. Dans l'intervalle qui sépara le prononcé du jugement de son exécution, et pendant plusieurs jours après vous eussiez vu tous les visages pales et empreints des signes de la consternation la plus profonde; le théatre était désert; dans les rues, dans les promenades on se demandait: Avez-vous vu? ... absolutement comme les les trappistes se disent: Mon frère, il faut mourir! Le jour de l'exécution arrivé, les habitans de tout age, hommes, femmes, enfans, vieillards, ceux meme que des infirmités retenaient ordinairement chez eux, tous encombraient la place et les rues adjacentes; les croisées, les balcons, les toits étaient couverts de monde; les maisons, le boutiques étaient fermées. On avait ordonné dès le matin la cloture des portes de la ville: avant le jour, toutes les confréries, fort nombreuses ici, s'étaient répandues dans les divers quartiers, afin de queter l'argent des messes de requiem pour l'ame du supplicié. Les marquis, les comtes, les chevaliers, enfin presque tous les nobles avaient endossé le long domino rouge de l'une de ces confréries dont ils étaient membres. Après plusieurs heures de stupeur, le fatal couteau tombe et retentit jusq'au fond des coeurs. Cependant le bourreau fait rouler le corpse du supplicié dans la caisse, et saisissant la tete par les cheveux, la montre au peuple. Non, jamais la tete de Méduse produisit un pareil effroi. En un instant mille bruits absurdes sont répandus et accueillis par la crédulité; le désordre s'empare de la foule. L'un soutient qu'il a vu les traits de cette tete s'agiter; un autre prétend qu'elle a ouvert la bouche; à l'instant chacun s'arme de son chapelet pour conjurer le démon, quand voilà qu'une voix s'écrie qu'une jambe du mort remue hors de la caisse; le desordre est à son comble; d'autres affirment avoir vu des flammes sortir de cette caisse aussitot la masse entière des spectateurs veut prendre la fuite, criant avec un bruit effroyable que le diable s'est emparé du corps du trépassé. On se pousse, on se renverse; plusieurs personnes, foulées aux pieds, sont grièvement blessées. Les confrères rouges, entravés par leurs longues robes, chacellent et laissent rouler l'argent contenu dans les bourses. Des forcenés proclament que l'on a vu le diable saisir le mort et l'emporter en enfer. L'étincelle electrique ne se communique pas avec plus de rapidité que ce bruit n'est repandu dans tous les quartiers de la ville, où la foule se porte au hasard. La plupart, trovant les portes de la ville fermées, gravissent les murailles, au risque de se briser les membres. Dans ce tumulte général, chacun multiplie les signes de croix, afin d'echapper aux griffes du diable. Le petit nombre de ceux qui étaient rentrés dans leur maisons en sortent aussitot, croyant la ville livrée au prince des enfers; tous fuient, emportant leurs enfans au berceau. Dans cette perplexité, le maire a recours au clergé, qui se met sur-le-champ en procession et marche vers la porte principale. Le chant mesuré des pretres et leur marche regulière rappelent peu à peu sous la bannière sacrée les Plisantins effrayés; le curé, suivi de son troupeau, rentre dans la ville après une excursion au dehors; tous suivent la procession; mais sans l'intervention du clergé, nulle autorité ne serait parvenue à calmer les esprits encore agités du souvenir de cette affreuse journée.- Je conviens que cet événement pouvait avoir de suites bien funestes, lui responis-je, et je pense comme vous sur le danger de changer les lois et les habitudes des peuples; mais, sans vouloir défendre Napoléon sur tous les points, vous avez vu l'année dernière une prompte destitution suivre les plaintes des habitans de Parme. M. N.... venait d'etre nommé préfet de cette ville, à la recommandation de Joseph Bonaparte; il y arrive un peu avant la fin du caréme, et donne le vendredi-saint une fete et un bal auxquels les principaux Parmesans son contraints d'assister; dès que Napoléon en fut instruit, un dépéche télégraphique transmit à M. N.... sa destitution. -Je le sais, et cette destitution produisit le meilleur effet, mais... nous étions si heureux!... nous étions si heureux!..." J'avais déjà remarqué, pendant mes premieres promenades dans la ville, que Plaisance n'a aucun rapport avec ce que son nom promet d'agreable; mais les environs en sont reellement delicieux, autant que je puis juger en efforçant mon immagination de supposer de la verdure dans les sites et les bois dessechés par l'hiver. Quant à la ville, elle est d'un aspect sombre et triste, parfaitement en armonie avec l'air morose et chagrin de tous les habitants. Ce qu'elle offre de plus remarquable, sont les deux belles statues équestres en bronze d'Hercule et d'Alexandre Farnèse... Quand on a conversé quelques heures avec un certain nombre de Plaisantins, il faut se faire effort pour croire que l'on ne vit pas au quatorzieme siecle; aussi quand ils quittent leur pays, ce qui est rare, se croient ils transportés dans un monde nouveau. Leur incurie taciturne égale celle des habitants des iles grecques; dedaigneux de travail et d'etude, ils se complaisent dans l'ignorance et la supersticion... c'est de toutes les villes d'Italie celle qui m'a laissé de moins doux souvenirs, quoique les femmes m'y aient semblé très-jolies.
from L'Hermite en Italie par Victor-Joseph-Etienne de Jouy 1825, I
A Plaisance, je logeais chez un négociant retiré des affaires depuis dix ans; après avoir voyagé en France et en Angleterre, il était revenu dans sa ville natale cosacrer son tems à l'éducation de sa famille. Je l'avais connu assez intimement à Paris, chez le chevalier Angiolini, alors envoyé de Toscane en France, celui qui, par parenthèse, rendit au prince Borghèse le mauvais service de lui faire épouser la jolie veuve du général Leclerc. Mon hote me connaissait assez pour ne point se gener avec moi, et il ne cessait de me dire combien il eut été facile au gouvernement français de se concilier l'affection des Italiens, si, en brisant tous leurs usages, on ne leur avait pas imposé le joug des lois françaises. En un mot, c'était un des hommes les plus prononcés contre Napoléon, bien qu'il rendit justice à ses grands talens militaires et aux bonnes qualités de notre nation. "Nous étions si heureux! me répétait il souvent; aujourd'hui nous payons trois fois autant de contributions qu'autrefois; non-seulement la conscription nous enlève nos enfans quand ils ont vingt ans, mais sous le perfide prétexte de leur donner une éducation français dans les lycées, on prend ceux des gens riches avant qu'ils aient atteint leur douxième année, et toutes vos autorités donnent à cette indigne vexation le titre de bienfait. J'admirerai tout ce que vous voudrez, mais rien ne me fera aimer un gouvernement qui veut exercer son influence jusque dans l'intérieur des familles, et prescrire aux parens comment il doivent élever leurs enfans. Tenez, ajouta-t-il, ce qui a comblé la mesure dans ce pays, c'est d'y avoir rétabli la peine de mort, peine atroce qui ne préviènt aucun crime, puisque les crimes augmentent toujours en raison directe de la cruauté des supplices; le peuple se familiarise avec un horrible spectacle qui lui fait perdre tout ce qui lui reste de candeur dans les moeurs.
Thursday, May 29, 2008
from Travels in Italy, Greece and the Ionian Islands By Hugh William Williams [British Painter, 1773-1829] 1820
On entering Piacenza , we met with several carriages, as yet a rare sight in Italy . We were pleased with general appearence of business and active employment amongst the inhabitants, and equally pleased, that we were less tormented by the clamorous importunities of idle mendicants. From the scarcity of stone, of which there is no supply nearer than the quarries at the Lago Maggiore, the houses and buildings are mostly constructed of brick; and (so excellent a teacher is necessity) the enrichments are in many instances made of the same material, and have a good effect. The town house, with its Saxon arches and reticulated brick work, is in effect broad and grand. I can say little, however, in commendation of the colossal equestrian figures of Alexander and Ranutius Farnese which appear in front, further than that they are done in a clever manner. Francisco Mochi was not an artist of transcendent merit...
from Italy and Its Inhabitants: An Account of a Tour in that Country in 1816 and ... by Jacques-Augustin Galiffe, a Genevan historian and genealogist
We arrived at Piacenza on the 3d of August at eleven o'clock , an hour of the day by no means favourable for forming an estimate of its populousness: it was Sunday, however, - which ought to have made some amends for the hour; yet there was hardly a soul to be met with, in all its numerous streets. There are some good pictures in the cathedral and other churches.
from Rome, Naples et Florence par Stendhal, 1826 - Decembre 1816
Plaisance a deux statues équestres plus ridicules que celles de Paris, quoique aucune d'elles ne représente un grand roi en perruque et les jambes nues. Le Théàtre de Plaisance, ville de vingt-cinq mille àmes, est plus commode qu'aucun des nòtres. Il y a deux siècles que cent petites villes d'Italie ont des Théàtres; il est tout simple qu'à force d'expériences et d'erreurs, les architects aient trouvé la forme la plus commode. A Paris, chaque nouveau théàtre ne vaut-il pas mieux que celui qu'il remplace? Comme l'air étouffé (sans oxygène) òte la voix, les théàtres italiens sont à cent ans en avant de nous pour les ventilateurs. En revanche, les paysans des environs de Plaisance sont à deux siècles en arrière de notres pour le bon sens et la bonté, qualités qui font des Français le premier peuple du monde. Quant aux paysans plaisantins, ils sont encore l'animal méchant, façonné par quatre cents ans du despotisme le plus làche; et le climat ayant donné du ressort à ces gens-ci, par le loisir, par les jouissances faciles, que la générosité de la nature verse à pleines mains, meme au plus pauvre, ces paysans ne sont pas simplement grossiers et méchants, comme les sujets de tel petit prince d'Allemagne, mais s'élèvent jusqu'à la vengeance, à la férocité et à la finesse... L'héroisme de voleur entre déjà un peu, à Plaisance, dans l'idée que la jeune fille du peuple se forme de son amant futur.
from Letters from Italy, Describing the Manners, Customs, Antiquities, Paintings ... by Anna Riggs Miller, 1777 - 1770/1771
We passed another river to day, the famous Trebia; it was neither dangerous nor deep. The weather is very disagreeable here: all this day we have travelled through a thick fog, but just clear enough to find our way. When we reached the town, its appearance was by no means inviting, nor did it improve upon a nearer acquaintance. We drove through a considerable part of it, in order to reach the inn, the best here (sign of St. Mark). The town seems like an assemblage of wretched villages. The houses look like barns, bleak, and ready to fall to ruin; the windows few, narrow, and barred, and the doors as large as those of barns in England . I cannot imagine how this town acquired the appellation of Piacenza ; for it is the most unpleasant, raw, foggy, nasty place imaginable. We do not intend to remain here longer than tomorrow, having fixed our little journey to Parma for Monday: therefore adieu; for I must go see what is remarkable at Piacenza , which I shall impart to you most faithfully. I have just concluded the bargain with our host for our dinners and suppers whilst we stay; he demanded forty pauls a-head for each repast, besides our fires; but I have worn him down to twenty-four. What an odious country, where if you do not make the agreement beforehand, you are at the mercy of the inn-keeper, who charges unconscionably; and if you complain to a magistrate, instead of redress, you will probably be benefited in future by following the advice the man of law will lavish upon you, and all gratis; "Never to trust an inn-keeper again, but to make your bargain before-hand" ... Wishing to procure a few of those curious fossils, said to be peculiar to this country, called dentales, I sent a laquai upon that commission; with orders not to return without them: he entered just now with a paper well folded in his hand, which he presented me with seeming satisfaction in his face; but judge of my disappointment, when, upon opening it, the expected dentales were converted into Diablotins (chocolate-drops). He told me without the least feeling, that these were much wholesomer for me than the dentales. Think of the head of this laquais de place of Piacenza ; it was too late to find fault.
from Le président de Brosses en Italie par Charles de Brosses, 1858 - 1739/1740
La ville est grande et n'a pas mauvais air. Les rues que je vis sont larges, passablement bàties, et ne me parurent pas trop fréquentées. La principale est fort longue et tirée à droite ligne; c'est celle où l'on fait le Cours, c'est-à-dire où l'on va étouffer en carosse à l'heure de la promenade, selon l'usage assez plat de quantité de villes d'Italie ... La noblesse plaisantine a sa conversation publique al casino, comme à Bologne, et loue ses équipages aux étrangers, comme à Sienne; je crois que sur cette nippe-là elle trouve peu d'argent. Nous fimes usage ni des carrosses ni de la conversation; après peu d'heures de séjour, nous primes le chemin de Milan .
from The Voyage of Italy by Richard Lassels, 1670
Piacenza -. I observed in this town a notable piece of thriftiness used by the gentlewomen, who make no scruple to be carried to their country-houses near the town, in coaches drawn by two cows yoked together; these will carry the Signora a pretty round trot unto her villa; they afford her also a dish of their milk, and after collation bring her home again at night without spending a penny.
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