[4-5 prairial (24-25 mai 1796)]De Reggio je me rendis par Parme et Plaisance à Milan. Les armistices conclus récemment avec les ducs de Modène et de Parme ouvraient sur le territoire de leurs États un libre passage aux Français, et le voisinage de nos armées triomphantes contenait les populations. Mais malgré l'impression d'étonnement et de terreur produite par nos victoires, l'aversion des habitants se manifestait dans toutes les occasions. Quelques révoltes avaient même éclatées, et je fus retenu un jour à Plaisance par celle de Binasco, gros bourg situé entre Milan et Pavie. Cette révolte, à la suite de laquelle la dernière de ces villes ferma ses portes et fit prisonnière la garnison française, avait pris un caractère sérieux et ne fut étouffée que par une sanglante exécution militaire. Comme elle rendait les routes peu sûres, je ne traversai le Pô que lorsque la tranquillité fut rétablie sur les deux rives de ce fleuve.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment