Thursday, October 30, 2008

from Notes sur Rome et l'Italie par Louis Teste, 1873


Novembre, 1872. Je n'ai eu que le temps d'entrevoir Plaisance et je l'ai vu trop peu pour vous parler des impressions que j'y ai à peine ébauchées. S'il me fallait visiter minutieusement chaque ville, contempler chaque monument, braquer mes yeux sur chaque fresque, je ne reviendrais probablement pas d'Italie, ce dont je me concolerais, à la rigueur. Plaisance n'a pas d'ailleurs une physionomie très-engageante; ses remparts ruinés, ses palais et ses églises en briques sales, ses maisons délabrés, ses voies désertes, bien que ce soit aujourd'hui jour de marché, m'ont fait prendre la fuite aussi vite que mes occupations l'exigeaient. Il n'y avait plus de neige dans les champs, meme avant Plaisance. La pluie avait cessé en meme temps; et, soit satisfaction de ne plus me croire au Groenland, soit que la campagne fut plus belle, j'y promenais ma lorgnette avec un plus vif intérèt.

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